Cher Barack
Quelle ne fut pas ma joie ce doux matin d'automne, d'apprendre que tu avais été récompensé par le prix Nobel de la paix.
Je tenais à te féliciter personnellement de cette récompense justement méritée. La noblesse de ton engagement n'en est que plus caressée. Et je suis sûr que tu ne t'en enorgueilliras pas démesurément. Je me souviens de tes premiers pas à la présidence où un rien t'intimidait, où tu n'était pas encore bien sûr de la politique que tu allé mener, ou on te reprochait ouvertement ton immaturité et ton inexpérience. De tes grandes promesses pré-électorales, de ton engagement pour reconnaître le génocide arménien. Au fait, tu en est où avec cette histoire? Et le problème Afghan? Ça avance? Pourquoi as-tu encore envoyé des renforts là-bas? Le contrôle du pipeline est-il si important pour les intérêts de ton pays? Et en Amérique latine? Ça a l'air d'être un gros bordel? Dis donc, il te faudrait calmer le jeu. Tu vas te retrouver avec l'UNASUR (Union des Nations Sud-Américaines) sur le dos à cause de tes nouveaux accords militaires avec la Colombie. Ils ont l'air assez énervés que tu aies obtenu d'y construire sept bases militaires. Cela ne t'as pas suffit de devoir abandonner ta base militaire en Equateur? Tu es déjà interdit de stationnement militaire au Venezuela, en Bolivie et au Nicaragua... Tu devrais quand même faire attention Barack. Tu sais que je t'aime bien et qu'une majorité mondiale te soutient. Ne va pas les décevoir. D'ailleurs, j'ai entendu ton discours ce matin:
"Pour être honnête, je n'ai pas l'impression que je mérite de me retrouver en compagnie de tant de personnalités qui ont transformé leur époque et qui ont été récompensées par ce prix."
Tu manques un peu d'assurance Barack. En même temps, je te comprends. Tu mènes un peu sur tous les fronts. Et puis, tes obligations présidentielles ne te permettent pas vraiment de faire valoir la paix à tout bout de champs.
Pour finir donc, je te félicite une nouvelle fois et te demande de prendre gare. Ne pourrait-on pas imaginer une manipulation politico-économique pour pouvoir te démériter ce titre Barack?
Bien à toi mon ami
Ben