Robin des Banques à la chapelle : "Exproprier" l'argent des banques pour financer l'alternative...
Jeudi 21 janvier, dans le cadre de l'atelier idéal, "la Chapelle" à Toulouse, recevra le jeune activiste Catalan Enric Duran.
Les Banques t'escroquent, escroque les à ton tour ! Toute l'ironie de l'arroseur arrosé dans un contexte qui ne prête pas forcément à rire : la lutte anti-capitaliste contre les grands délinquants financiers, à la tête des banques, qui monopolisent le pouvoir économique et politique. C'est aussi le précepte qu' Enric Duran a choisi d'appliquer à la lettre en escroquant des dizaines de banques, pour un montant total de près de 400 000 euros, afin de financer des projets militants et alternatifs.
Risquant une peine de 6 à 10 ans de prison, Enric Duran s'est exilé en France afin de se protéger d'une éventuelle arrestation et de préparer, dans les meilleurs conditions, son procès comme son retour en Catalogne,. Néanmoins, celui-ci viendra pour participer à un débat à la Chapelle, squat et haut lieu de militantisme toulousain, afin de présenter son action et de discuter de la portée de son geste.
En effet, Enric Duran ne limite pas sa conception de la lutte à l'action directe ou à une nouvelle version de la désobéissance civile. Il tente également d'intégrer à son militantisme une réflexion sur l'économie et ses échecs, il parle de crise systémique prévisible, et tente de fédérer les engagements alternatifs, anti-capitalistes et écologiques.
Décroissance, argent dette, désobéissance civile, rapport entre pouvoir politique médias et capital financier, spéculation, occupation de l'immobilier, etc. Face à la complexité du système et à la multiplicité des causes de la crise, la convergence des luttes et des alternatives paraît d'autant plus évidente, urgente et semble devoir se radicaliser.
Enric Duran parlera donc de son expérience particulière et d'une manière générale de la concrétisation d'un engagement qui peut sembler, à tort selon lui, utopique. Il nous le répétera sûrement en espagnol : Podemos ! Podemos vivir sin capitalismo, sin dinero y sin bancos !* Affaire à suivre après son intervention...
Nico
*(Nous pouvons ! Nous pouvons vivre sans capitalisme, sans argent et sans banques.)